Cancer du poumon : causes, traitement et prévention

Le cancer poumon est le cancer qui occasionne le plus de décès, chaque année en France. Le tabac est en la principale cause. Arrêter sa consommation réduit les risques à court et long terme.
Qu’est-ce qu’un cancer du poumon ?
Le cancer du poumon est une maladie qui altère le plus souvent les cellules des bronches situées dans les poumons.
Les cellules se transforment anormalement et se multiplient de façon anarchique jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne, c’est-à-dire cancéreuse. Si des cellules se détachent, elles ont la capacité de migrer ailleurs dans le corps en provoquant d’autres tumeurs (métastases).
Le cancer du poumon est le deuxième cancer le plus fréquent chez l'homme (après le cancer de la prostate) et le troisième chez la femme (après le cancer du sein et le cancer du côlon et du rectum) 1. Il est en forte évolution chez les femmes, car elles fument de plus en plus.
Le tabac est responsable de 8 cancers du poumon sur 10 1. Respirer la fumée des autres (tabagisme passif) est aussi un facteur de risque.
Parmi les autres causes et facteurs qui favorisent le cancer du poumon, on retrouve :
- L’exposition à l’amiante, aux substances radioactives, au chrome, à l'arsenic, au nickel, à la silice, au béryllium, au cadmium, aux hydrocarbures polycycliques aromatiques, etc 1. Environ 5 à 15 % des cancers du poumon sont liés à un contact professionnel avec ces substances cancérigènes. Ils peuvent alors être reconnus comme maladie professionnelle 1,
- La pollution atmosphérique et les gaz d’échappements des moteurs diesel,
- La consommation de cannabis et d’opium,
- La prise de bêta-carotène à haute dose chez les fumeurs et les personnes exposées à l’amiante,
- Certaines maladies chroniques des bronches et des poumons (BPCO, tuberculose…) ont une part de responsabilité sur l’apparition du cancer du poumon.

BPCO
Le tabac est la première cause de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). C’est une maladie respiratoire à prendre au sérieux car elle ne se guérit pas. Pour ne pas la contracter ou éviter ses complications, une priorité : ne pas fumer.
Est-ce que le risque de cancer du poumon diminue après avoir arrêté de fumer ?
Les fumeurs sont 25 fois plus susceptibles de succomber à un cancer du poumon que les personnes qui n'ont jamais fumé. 2
L’arrêt du tabac est essentiel pour se protéger. En effet, le risque de cancer du poumon baisse de 39 %, dans les cinq années qui suivent l’arrêt total du tabac par rapport à ceux qui continuent de fumer. Et le risque continue à baisser au fur et à mesure du temps. 3
Il faut donc retenir que plus l'arrêt du tabac est précoce, plus les risques à long terme diminuent.
Il est impossible de dresser une liste exhaustive des symptômes, car pris isolément, ils peuvent être associés à d’autres maladies.
En revanche, on observe que les symptômes qui laissent présager d’un cancer du poumon mélangent souvent des problèmes respiratoires et une dégradation inexpliquée de l’état général : toux persistante et/ou infection pulmonaire (bronchite ou pneumonie) à répétition, crachats avec présence de sang, difficultés à respirer, douleurs musculaires importantes, fatigue, perte d’appétit…4
Des manifestations physiques peuvent également se développer de manière indirecte, en dehors du poumon (rétention d’eau et faible teneur en sodium dans le sang, hypertension artérielle, prise de poids...).

Pour poser les premières bases du diagnostic, vous pouvez consulter votre médecin traitant. Si nécessaire et selon vos symptômes, il prescrira des examens pour analyser vos crachats et/ou votre thorax (radiographie et/ou scanner).
Afin d’aller plus loin dans les investigations, une fibroscopie bronchique sera peut-être nécessaire pour analyser les cellules des bronches.
Votre médecin traitant décidera alors de vous orienter vers un spécialiste (pneumologue, pneumo-oncologue…).
Le traitement est personnalisé en fonction du type de cancer et son évolution, du profil médical, de l’âge et de l’état de santé. Il est déterminé dans l’établissement de santé qui suit le patient, lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) composée d’au moins trois médecins de spécialités médicales différentes. Le choix du traitement et leurs effets seront ensuite expliqués et discutés avec le patient.
Trois types de traitements du cancer du poumon sont possibles et peuvent même être combinés : la chirurgie, la radiothérapie et les médicaments (chimiothérapie, immunothérapies…). Dans tous les cas, l’arrêt du tabac est essentiel, accompagné d’une activité physique régulière, adaptée à votre état de santé.
Pendant toute la durée du traitement, l’équipe soignante reste en contact avec le médecin traitant et, si nécessaire, avec d’autres professionnels de santé.
La prise en charge des soins se veut globale, c’est-à-dire qu’elle intègre aussi d’autres besoins, pendant et après les traitements, comme le soutien psychologique, l’accompagnement social ou la surveillance de l’état nutritionnel.
Quelles sont les chances de survie avec un cancer du poumon ?
La survie des patients est fortement dépendante du type de cancer du poumon développé, de son évolution lors du diagnostic et de la réponse aux traitements.
Grâce aux avancées thérapeutiques, le taux de survie s’est amélioré ces dernières années : 20 % à 5 ans (18 % pour les hommes, 24 % pour les femmes) 3.
Nicopatchlib et Nicopass sont des médicaments réservés à l’adulte de plus de 15 ans. Lisez attentivement la notice. En cas de difficultés consultez votre médecin. Ne pas utiliser chez la femme enceinte sans avis médical. Demandez conseil à votre pharmacien.
L’arrêt définitif de la consommation de tabac est préférable.
Médicaments contenant de la nicotine indiqués dans le traitement de la dépendance tabagique afin de soulager les symptômes du sevrage nicotinique chez les sujets désireux d'arrêter leur consommation de tabac.
*Nicopatchlib et Nicopass font partie des substituts nicotiniques remboursables à 65% (prescription sur une ordonnance).
Les références concernées par le remboursement sont : NICOPATCHLIB 21 mg/24 h - 14 mg/24 h - 7 mg/24 h : boites de 28 et 7 dispositifs transdermiques ; NICOPASS MENTHE FRAICHEUR 1,5 mg - 2,5 mg : boite de 96 pastilles ; NICOPASS EUCALYPTUS 1,5 mg : boite de 96 pastilles.
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Les sources :
- Améli https://www.ameli.fr/paris/assure/sante/themes/cancer-poumon/comprendre-cancer-poumon
- Santé Canada - U.S. Department of Health and Human Services. The Health Consequences of Smoking—50 Years of Progress: A Report of the Surgeon General. Atlanta, GA: U.S. Department of Health and Human Services, Centers for Disease Control and Prevention, National Center for Chronic Disease Prevention and Health Promotion, Office on Smoking and Health; 2014 - https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/preoccupations-liees-sante/tabagisme/legislation/etiquetage-produits-tabac/tabagisme-cancer-poumon.html#fn6
- Journal of the National Cancer Institute – 2018 : Les traitements des cancers du poumon, collection Guides patients Cancer info, INCa, novembre 2017. Hilary A Tindle, Meredith Stevenson Duncan, Robert A Greevy, Ramachandran S Vasan, Suman Kundu, Pierre P Massion, Matthew S Freiberg, Lifetime Smoking History and Risk of Lung Cancer: Results From the Framingham Heart Study, JNCI: Journal of the National Cancer Institute, Volume 110, Issue 11, November 2018, Pages 1201–1207, https://doi.org/10.1093/jnci/djy041
- Les traitements des cancers du poumon, collection Guides patients Cancer info, INCa, novembre 2017
Comment traiter un cancer du poumon ?