La BPCO, la maladie respiratoire des fumeurs

Le tabac est la première cause de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). C’est une maladie respiratoire à prendre au sérieux car elle ne se guérit pas. Pour ne pas la contracter ou éviter ses complications, une priorité : ne pas fumer.
 

Qu’est-ce qu’une BPCO ?

Parfois désignée sous le nom d’« emphysème » ou de « bronchite chronique » 1, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire chronique qui, sans prévention ni traitement, est handicapante et peut avoir de graves conséquences. Il est essentiel de la diagnostiquer et la traiter au plus tôt.

En effet, aujourd’hui, la BPCO est la 3e cause de décès dans le monde 1. Elle est causée, dans 80 % des cas, par le tabac 2 et touche, en France, 5 à 10 % des personnes de plus de 45 ans, le plus souvent des fumeurs 3.

La maladie se traduit par l’obstruction permanente et progressive des voies aériennes, ce qui a pour conséquence de réduire le flux d’air ce qui provoque l’apparition de problèmes respiratoires. L’inflammation des voies aériennes, épaissit leurs parois et génère une production de mucus (sécrétion physiologique naturelle) au-delà de la normale 4. Dans le même temps, les alvéoles pulmonaires permettant les échanges gazeux lors de la respiration sont détruites de façon irréversible, si on ne traite pas la maladie précocement.

Hormis le tabac, la BPCO peut aussi avoir pour origine la pollution de l’air intérieur 1 et l’exposition professionnelle plus ou moins prolongée à des agents nocifs tels que les particules minérales (poussières de charbon, de silice...), les particules organiques (végétaux, moisissures), les gaz, vapeurs et fumées 3.

Les premiers symptômes de la BPCO apparaissent après 40 ans, souvent chez les personnes ayant fumé du tabac 4, et concernent autant les hommes que les femmes 1. Mais, plus la BPCO est dépistée tôt, meilleures sont les perspectives d’évolution de la maladie.

En général, les personnes susceptibles de présenter une BPCO toussent avec des crachats fréquents, rencontrent une gêne respiratoire et de la fatigue.

En cas d’aggravation des symptômes, le patient ressentira des difficultés respiratoires (exacerbations) qui conduiront à une insuffisance respiratoire chronique 5.  

Un auto-test en 5 questions simples permet de mieux dépister une BPCO et d’agir au plus vite.

Répondez-en moins de 2 minutes* 

Pour consolider le diagnostic, le médecin demandera un ensemble d’examen appelé Exploration fonctionnelle respiratoire (EFR)1, dont l’objectif est d’évaluer la capacité respiratoire. Ils permettront de mesurer le souffle (spirométrie), les volumes pulmonaires (plethysmographie), les gaz du sang (gazométrie artérielle) ou encore le transfert de l’oxygène des alvéoles pulmonaires aux vaisseaux sanguins (capacité de diffusion pulmonaire).

Votre médecin généraliste vous fera passer les premiers examens (spiromètrie) et, si nécessaire, vous orientera vers un pneumologue.

La BPCO est une maladie qui ne se guérit pas 6. En revanche, on peut la prévenir ou la stabiliser 7 :

3 actions prioritaires pour éviter ou contrôler une BPCO :

L’arrêt total du tabac et/ou de l’exposition aux agents nocifs *

Attention à ne pas être exposé à la fumée des autres (tabagisme passif) qui a aussi un effet sur la santé de nos poumons. Il faudra également arrêter la consommation de substances psychoactives comme le cannabis qui est aussi un facteur d’apparition de la BPCO.

Le maintien ou la reprise d’une activité physique *

La vaccination annuelle contre la grippe et contre le pneumocoque, selon le calendrier vaccinal, pour prévenir les difficultés respiratoires et éviter les complications de la BPCO *

Une réhabilitation respiratoire (RR) peut être proposée aux patients intolérants à l’effort pour améliorer leur qualité de vie. Elle est composée d’exercices musculaires, de kinésithérapie respiratoire et de méthodes pour arrêter notamment le tabac et rééquilibrer l’alimentation 4
Son objectif ? Réduire la gêne respiratoire (dyspnée), améliorer sa forme physique et accroître sa mobilité et son autonomie.

Pourquoi l’arrêt du tabac est indispensable en cas de BPCO ?

L’arrêt total du tabac est l’unique moyen pour stopper la progression de la maladie, c’est-à-dire l’obstruction des bronches, et retarder l’apparition d’une insuffisance respiratoire. En ne fumant plus (cannabis compris), les symptômes de la BPCO restent sous contrôle et les crachats seront moins nombreux, voire disparaitront. C’est la qualité et l’espérance de vie qui se trouveront améliorées 8.
 

Les exacerbations (difficultés respiratoires) qui font partie des complications de la BPCO peuvent être traitées, hors de l’hôpital, avec des médicaments. Ils dilateront les voies respiratoires pour améliorer le passage de l’air et permettront ainsi de respirer plus aisément.

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Les traitements antibactériens ne sont recommandés qu’en cas de changement de couleur des crachats, d’augmentation de leur volume ou de leur épaisseur 9.

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La BPCO sous ses formes les plus sévères qui conduit à l'insuffisance respiratoire chronique nécessite une assistance respiratoire sous oxygène.

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Mais, l’essentiel pour mieux respirer malgré une BPCO est l’arrêt total du tabac ou de l’exposition aux agents nocifs.

Nicopatchlib et Nicopass sont des médicaments réservés à l’adulte de plus de 15 ans. Lisez attentivement la notice. En cas de difficultés consultez votre médecin. Ne pas utiliser chez la femme enceinte sans avis médical. Demandez conseil à votre pharmacien.
L’arrêt définitif de la consommation de tabac est préférable.
Médicaments contenant de la nicotine indiqués dans le traitement de la dépendance tabagique afin de soulager les symptômes du sevrage nicotinique chez les sujets désireux d'arrêter leur consommation de tabac.

*Nicopatchlib et Nicopass font partie des substituts nicotiniques remboursables à 65% (prescription sur une ordonnance).
Les références concernées par le remboursement sont : NICOPATCHLIB 21 mg/24 h - 14 mg/24 h - 7 mg/24 h : boites de 28 et 7 dispositifs transdermiques ; NICOPASS MENTHE FRAICHEUR 1,5 mg - 2,5 mg : boite de 96 pastilles ; NICOPASS EUCALYPTUS 1,5 mg : boite de 96 pastilles.

Les sources :

  1. OMS :  https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/chronic-obstructive-pulmonary-disease-(copd)#:~:text=Vue%20d%27ensemble,endommager%20ou%20obstruer%20les%20poumons.
  2. Santé publique France : https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-et-infections-respiratoires/bpco-et-insuffisance-respiratoire-chronique
  3. Ameli : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/bpco-bronchite-chronique/prevention#:~:text=L'arrêt%20du%20tabac%2C%20à,sur%20l'arrêt%20du%20tabac.
  4. Ameli : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/bpco-bronchite-chronique/prevention#:~:text=L'arrêt%20du%20tabac%2C%20à,sur%20l'arrêt%20du%20tabac.
  5. Inserm : https://www.inserm.fr/dossier/bronchopneumopathie-chronique-obstructive-bpco/
  6. Inserm : https://www.inserm.fr/dossier/bronchopneumopathie-chronique-obstructive-bpco/#:~:text=La%20BPCO%20ne%20peut%20être,peut%20même%20inverser%20certains%20symptômes
  7. HAS : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3118947/fr/bpco-sevrage-tabagique-et-rehabilitation-respiratoire
  8. HAS : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3118947/fr/bpco-sevrage-tabagique-et-rehabilitation-respiratoire et Les complications de la BPCO : une hospitalisation au cas par cas https://www.has-sante.fr/jcms/p_3118953/fr/les-complications-de-la-bpco-une-hospitalisation-au-cas-par-cas#:~:text=Chez%20un%20patient%20atteint%20de,bronchodilatateurs%20pendant%20plus%20de%2024
  9. HAS : Les complications de la BPCO : une hospitalisation au cas par cas https://www.has-sante.fr/jcms/p_3118953/fr/les-complications-de-la-bpco-une-hospitalisation-au-cas-par-cas#:~:text=Chez%20un%20patient%20atteint%20de,bronchodilatateurs%20pendant%20plus%20de%2024