Le désir d’enfant ou la grossesse sont souvent des périodes de déclics pour commencer un sevrage tabagique. En effet, l’arrêt du tabac est  d’autant plus recommandé durant ces moments de vie. Mais pourquoi ? Quels sont les risques liés au tabac pendant la grossesse ? Quelles sont les conséquences de ce dernier sur la fertilité ? Sur la grossesse et l’accouchement ? Quels dangers encourt l’enfant à naître ? Et enfin, comment arrêter de fumer en cas de grossesse ou de désir d’enfant ?

Quels sont les risques de fumer pendant la grossesse ?1

La France détient le taux de femmes enceintes fumant encore durant leur 3ème trimestre de grossesse le plus élevé d’Europe. En effet, malgré les recommandations sanitaires concernant cette pratique, 17,8% des femmes enceintes fument toujours durant les 3 derniers mois de leur grossesse.

Or, la consommation de tabac augmente les risques :

  • De grossesse extra-utérine,
  • De retard de croissance intra-utérine,
  • De naissance prématurée,
  • De syndrome de mort subite du nourrisson. En effet, des études montrent que, selon la fréquence de consommation, ce risque est multiplié par deux, voire par trois,
  • De troubles respiratoires pour l’enfant.

À noter que ces risques augmentent avec la fréquence et la durée du tabagisme de la mère durant la grossesse.

Si les conséquences du tabagisme sur le bon déroulé de la grossesse ou la bonne santé de l’enfant à naître sont régulièrement évoquées, celles sur la fertilité le sont souvent moins. Or la fumée de cigarette, avec ses plus de 7000 composés, peut impacter la fertilité des partenaires.

Chez la femme fumeuse, des difficultés à concevoir peuvent apparaître à cause du tabac. De plus, ce dernier peut entraver les chances de réussite d’une PMA (Procréation Médicalement Assistée), en entraînant une diminution du recueil d’ovocytes et potentiellement du taux d’implantation. Ces effets sont aggravés si le partenaire est également fumeur.

Enfin, une ménopause plus précoce de 2 ans en moyenne, peut être observée chez les fumeuses.

Mais l’homme est également concerné par l’impact du tabac sur la fertilité. En effet, chez ce dernier, le tabagisme peut notamment entraîner une dysfonction érectile (réversible à l’arrêt), ainsi qu’une diminution de la qualité du sperme.

De plus, le tabagisme chez l’homme peut faire craindre des anomalies in utero. Il peut être à l’origine d’une mauvaise implantation ou de fausses-couches précoces et engendrer des risques potentiels pour l’enfant à naître.

La consommation de tabac peut avoir de nombreuses conséquences sur le bon déroulé de la grossesse et de l’accouchement. En effet, dans un premier temps, le tabagisme augmente notamment les risques de grossesse extra-utérines, de fausse-couche, de retard de croissance intra-utérin, de périmètre crânien réduit ou encore d’accouchement prématuré4.

De même, en cas de tabagisme maternel, les risques de morts fœtales au cours du 3ème trimestre de grossesse sont accrus.

Le tabagisme maternel impacte également le bien-être global du fœtus. En effet, il peut agir sur son système cardio-vasculaire et respiratoire. Il peut aussi entraîner une diminution de ses mouvements ainsi que de la concentration d’oxygène dans son sang.

Enfin, au moment de l’accouchement, le tabac augmente la fréquence des hémorragies.

Les risques pour le fœtus augmentent avec la fréquence et la durée du tabagisme pendant la grossesse.

Le tabagisme durant la grossesse impacte également la santé de l’enfant une fois né. Le tabagisme de la maman pendant la grossesse est tout d’abord la première cause de mort subite du nourrisson. De plus, il peut notamment être à l’origine de certaines malformations spécifiques et d’une hypotrophie à la naissance, c’est-à-dire un poids insuffisant.

Aussi, l’enfant a plus de risque de présenter des infections respiratoires et ORL durant l’enfance, ainsi que du surpoids durant l’adolescence.

Enfin, les filles exposées in utero au tabagisme maternel, voient leur fécondité potentiellement diminuée.

La démarche à suivre pour arrêter de fumer en cas de grossesse est assez similaire à celle d’un autre fumeur. Pour cela, nous vous conseillons de vous rapprocher d'un médecin.
Il pourra vous interroger sur vos antécédents de santé personnels et familiaux, votre milieu socioprofessionnel, votre historique avec le tabac ainsi que vos éventuelles co-addictions comme l’alcool ou le cannabis par exemple.

Suite à cette analyse, il évaluera de votre dépendance, de votre comportement tabagique et de votre motivation.
En cas de grossesse, ce professionnel de santé vérifiera votre état anxiodépressif de manière plus poussée. Grâce à tous ces éléments, un traitement et un suivi vous seront proposés.

Pour votre sevrage tabagique, des thérapies comportementales et cognitives pourront vous être proposées en première intention.
En effet, cette méthode dont l’efficacité est reconnue, est d’autant plus adaptée en cas de grossesse car elle n’implique pas de nicotine.5

Toutefois si cette méthode, alliée à la volonté, ne suffit pas, il est également possible d'avoir recours aux substituts nicotiniques.

Attention, comme pour tout autre médicament durant la grossesse, leur utilisation doit absolument se faire sous contrôle médical.

À noter également que ces traitements sont pris en charge par l’assurance maladie s’ils sont prescrits par un médecin, un dentiste, une infirmière libérale, une sage-femme, un kiné et dans certaines régions pilotes par un pharmacien.

Pour vous aider à tenir le coup durant votre sevrage, nous vous conseillons de changer vos habitudes afin d’éviter les envies réflexes.
De plus, offrez-vous des moments de plaisir grâce à l’argent économisé. Un bon massage pour vous détendre, une séance de sport adaptée à la grossesse, un loisir que vous appréciez, un bon livre… autant de moyens à tester pour éviter la frustration.3

Il est difficile d’estimer combien de temps il vous faudra pour être sevré du tabac. Le professionnel de santé qui vous accompagnera dans votre sevrage, en se basant sur votre profil, pourra vous fournir une estimation. Mais attention, chaque fumeur est différent et il n’y a aucune vérité absolue concernant la durée du sevrage tabagique.

Nicopatchlib et Nicopass sont des médicaments réservés à l’adulte de plus de 15 ans. Lisez attentivement la notice. En cas de difficultés consultez votre médecin. Ne pas utiliser chez la femme enceinte sans avis médical. Demandez conseil à votre pharmacien.
L’arrêt définitif de la consommation de tabac est préférable.
Médicaments contenant de la nicotine indiqués dans le traitement de la dépendance tabagique afin de soulager les symptômes du sevrage nicotinique chez les sujets désireux d'arrêter leur consommation de tabac.

*Nicopatchlib et Nicopass font partie des substituts nicotiniques remboursables à 65% (prescription sur une ordonnance).
Les références concernées par le remboursement sont : NICOPATCHLIB 21 mg/24 h - 14 mg/24 h - 7 mg/24 h : boites de 28 et 7 dispositifs transdermiques ; NICOPASS MENTHE FRAICHEUR 1,5 mg - 2,5 mg : boite de 96 pastilles ; NICOPASS EUCALYPTUS 1,5 mg : boite de 96 pastilles.