Lors d’une démarche d’arrêt du tabac, les substituts nicotiniques représentent une solution efficace, préconisée comme traitement de première intention par la Haute Autorité de Santé.
Faciles d’utilisation, les patchs de nicotine permettent de diminuer les symptômes, nombreux et désagréables, du sevrage.

Qu’est-ce qu’un patch nicotine ?

Le patch nicotinique est un dispositif transdermique qui permet la diffusion de nicotine dans l’organisme

Afin de limiter, voire d’éliminer les symptômes liés à l’arrêt du tabac. Ceux-ci sont variés
et peuvent-être plus ou moins intenses : troubles de l’humeur, difficultés de concentration, troubles du sommeil, augmentation de l’appétit…
En effet, la cigarette contient un composant hautement addictif, la nicotine. Lorsque le corps la réclame, alors, le besoin de fumer se fait sentir. Si vous cédez à cette envie, les récepteurs nicotiniques situés dans votre cerveau vont capturer cette substance et soulager les symptômes du manque. Mais ce soulagement est de courte durée. Rapidement ces récepteurs, stimulés par cet apport soudain, vont en redemander. C’est ce que l’on nomme le cercle vicieux de la dépendance.

Mais alors, comment fonctionne le patch nicotine ?

Collé sur la peau, il permet à son contenu, la nicotine, de traverser la barrière cutanée, de passer dans le sang et de se diriger vers les récepteurs nicotiniques. Pendant le sevrage, le substitut apporte ainsi la dose de nicotine que le corps réclame.
La différence entre patch nicotinique et cigarette ? Les autres substances toxiques contenues dans cette dernière telles que le goudron, l’ammoniac, l’arsenic, le plomb ou le mercure sont exclues de la composition des patchs. De plus, le recours à ces dispositifs transdermiques permet d’éviter l’irritation et l’inflammation des muqueuses respiratoires dues à la combustion de la cigarette.
Ainsi, les risques de maladie infectieuses, inflammatoires, allergiques ou de cancers sont limités.

Autre point fort, la délivrance douce et continue de la nicotine.

En effet, lorsque vous fumez, cette substance atteint votre cerveau en moins de 10 seconde et sature tous vos récepteurs nicotiniques.
C’est le « shoot effect ». Ce mécanisme est à l’origine de l’envie irrépressible de fumer, le phénomène de « craving ».
À contrario, lorsque vous avez recours aux patchs, la délivrance de nicotine se fait de manière régulière et continue tout au long de la journée. Cette action permet de saturer les récepteurs nicotiniques et d’éliminer l'envie de fumer, ainsi que les effets du sevrage : dépression légère, anxiété, stress, trouble du sommeil, agressivité, etc.

Au fil des semaines, la quantité de nicotine proposée à l’organisme au quotidien peut plus facilement être réduite, jusqu’à un arrêt complet. Ainsi, selon l’Assurance Maladie, les substituts nicotiniques augmentent de 50 à 70% les chances de réussir à arrêter de fumer.

Pour vous aider à arrêter, en plus du patch nicotine et en cas d'échec de la monothérapie, il est possible d’avoir recours à des formes orales de substituts nicotiniques tels que des pastilles, des sprays ou des comprimés sublinguaux. Demandez l’avis d’un professionnel de santé.

Un traitement déconseillé aux adolescents de moins de 15 ans

Le recours aux patchs de nicotine chez l’adolescent de moins de 15 ans est déconseillé. Les doses de nicotine tolérées par les fumeurs adultes et adolescents peuvent entraîner une intoxication sévère pouvant être fatale chez le jeune enfant.
Toutefois, si vous souhaitez arrêter de fumer grâce à ce substitut nicotine, et que vous avez moins de 18 ans, rapprochez-vous de votre professionnel de santé.

Contre-indication dermatologique

Hormis une hypersensibilité à la nicotine ou à l'un des composants des patchs de nicotine et la présence d’une affection cutanée pouvant gêner son utilisation, il n’y a pas de contre-indication à utiliser un patch de nicotine. Toutefois, en cas de réaction cutanée sévère ou persistante, il est recommandé d’arrêter le traitement et d’utiliser une autre forme pharmaceutique.

Traitements hormonaux et patch de nicotine

Les traitements hormonaux et thyroïdiens ne contre indiquent pas l'utilisation de patchs nicotiniques.11
Ainsi, il n’y a par exemple pas de contre-indication à leur pose alors qu’un patch contraceptif est déjà collé.

Patchs nicotinique et grossesse ou allaitement

Chez les femmes enceintes, il convient de toujours recommander un arrêt complet de la consommation de tabac sans traitement de substitution à la nicotine.

Si le sevrage tabagique n’est pas obtenu chez les fumeuses enceintes fortement dépendantes, il est recommandé de consulter un professionnel de santé avant l’initiation d’un traitement de substitution nicotinique. L'arrêt du tabac, avec ou sans traitement de substitution, ne doit pas s'envisager de façon isolée mais s'inscrire dans le cadre d'une prise en charge globale, prenant en compte le contexte psycho-social et les autres dépendances éventuellement associées. Une consultation spécialisée dans le sevrage tabagique est donc conseillée.

De plus, s’il s’agit de patchs 24 heures, il sera conseillé de les retirer avant de se coucher.

Enfin, si le patch a l’avantage de ne pas exposer le foetus aux autres substances toxiques présentes dans les cigarettes, l’absence totale de nicotine reste l’idéal. Au-delà du sixième mois de grossesse, le patch ne doit être utilisé que sous surveillance médicale chez les fumeuses enceintes n’ayant pas réussi à arrêter de fumer avant le troisième trimestre.

Enfin, la nicotine passe dans le lait maternel en quantité qui pourrait avoir une incidence sur l’enfant, même aux doses thérapeutiques. Les produits de substitution nicotinique, de même que le tabagisme, doivent donc être évités durant l’allaitement. Si l’arrêt du tabac n’est pas obtenu, l’utilisation des formes orales doit être préférée à celle des dispositifs transdermiques. L’utilisation du patch durant l’allaitement ne doit être initiée que sur avis médical. Au-delà du sixième mois de grossesse, le patch ne doit être utilisé que sous surveillance médicale chez les fumeuses enceintes n’ayant pas réussi à arrêter de fumer avant le troisième trimestre.

Maladies nécessitant un suivi médical avant l’utilisation des patchs nicotines

Si vous souffrez de maladie cardio-vasculaire, d’hypertension artérielle sévère, d’insuffisance cardiaque, de trouble vasculaire cérébral, de diabète, d'insuffisance rénale ou hépatique ou de maladies gastro intestinales, vous devez consulter votre médecin avant d’utiliser des substituts nicotiniques.11

Il est à noter que les patchs nicotine sont contre indiqués chez les non-fumeurs ou les fumeurs occasionnels.3

Pour que le patch de nicotine soit efficace, il est important que son dosage soit adapté.

Pour que le patch de nicotine soit efficace, il est important que son dosage soit adapté. En effet, l’apport en nicotine doit correspondre à votre consommation de cigarettes. En moyenne, la consommation d’une cigarette correspond à 1 mg de nicotine, mais cet apport peut monter à 3 mg si l’aspiration est importante.

Afin de définir votre dépendance physique, vous pouvez vous appuyer sur le test de Fagerström sur notre site Nicopatchlib.
D’après ce test, la dépendance dépend notamment de combien de cigarettes vous fumez par jour, à quelle heure vous commencez, de votre consommation matinale et de votre capacité ou non à vous arrêter de fumer lorsque vous être malade.3

Pour ne pas vous tromper, l’avis d’un professionnel de santé reste l’option la plus fiable.

Toutefois, si malgré le patch nicotine, des envies physiques de fumer se font sentir

Le traitement devra être réévalué, adapté et potentiellement complété à l'aide de votre professionnel de santé.

Une fois le dosage du patch nicotine choisi, place à la pose. Dès le premier timbre collé sur la peau, le traitement peut commencer.

La durée du traitement varie entre 3 et 6 mois,12 mais peut être prolongée si le patient en ressent le besoin.
En revanche, il est recommandé de ne pas utiliser ce médicament au-delà de 6 mois sans avis médical.
En effet, le but est de diminuer peu à peu le dosage du traitement : si l’arrêt du substitut nicotinique est trop brutal, le manque pourra revenir et craquer sur une ou plusieurs cigarettes sera facile. À noter tout de même qu’il n’y a pas d’accoutumance au patch.

Concernant la pose du patch nicotine, ce dernier est à appliquer sur une surface de peau sèche, sans lésion cutanée et où la pilosité est rare.
Il est ainsi recommandé de le coller sur l’omoplate, la hanche ou la partie supérieure du bras… Afin d’éviter une irritation due à la nicotine et pour garantir sa diffusion dans l’organisme, le site d’application d’un patch ne doit pas être le même d’un jour sur l’autre : il est donc nécessaire d’alterner de côté ou de parties du corps !

S’il s’agit d’un patch 24 h, vous devez le garder jour et nuit afin d’éviter le manque de nicotine au réveil. Il se pose le matin et est remplacé le lendemain par un nouveau sur un site d'application différent du précédent. En revanche, dans le cas d’un patch 16h ou de troubles du sommeil importants, il peut être retiré au coucher.

Durant le port du patch, fumer n’est pas interdit et il n’est pas nécessaire d’ôter son dispositif transdermique. En effet, la nicotine libérée avant le retrait va quand-même continuer à se diffuser pendant que vous fumerez. Aussi, quand vous le remettrez, il collera moins bien, la diffusion de nicotine sera moindre et vous risquez d’avoir envie de recommencer. En revanche, comme précisé plus haut, si ce besoin se fait sentir lors du port d’un dispositif transdermique anti-tabac, alors peut-être que le dosage du patch n’est pas assez important.

Lors du port d’un patch des effets indésirables, dus au sevrage, peuvent survenir.

Tout d’abord, la nicotine inoculée durant la nuit dans le cerveau peut engendrer des rêves inhabituels. Des difficultés d’endormissement et des réveils nocturnes sont également possibles au début du sevrage nicotinique.
Ces symptômes devraient se dissiper au bout de trois semaines.20

Outre les irritations dues à la nicotine décrites plus haut, des démangeaisons dues à la colle peuvent être observées.

Afin de prévenir ces dernières, il est recommandé de bien rincer la zone de pose à l’eau et au savon après le retrait du dispositif transdermique. L’ajout de crème hydratante est également un geste à ne pas négliger. Les effets topiques sont en grande majorité d’intensité légère à modérée et régressent rapidement après retrait du dispositif. En cas de réaction cutanée sévère ou persistante, il est recommandé d’arrêter le traitement et d’utiliser une autre forme de substitut nicotinique.

En cas de surdosage de votre patch,

D’autres effets peuvent être observés et sont comparables à une forte consommation de tabac : nausées, vertiges, bouche pâteuse, maux de tête… si ces symptômes sont observés, il est préconisé de se rapprocher d’un professionnel de santé. En effet, selon les marques il n’est pas toujours possible de couper son patch nicotine en deux.

Enfin, en cas de sous dosage ou d’un traitement aux patchs nicotiniques trop court

La rechute est facile. Cette dernière se manifeste par : une envie de fumer, de l’énervement, de l’irritabilité, de l’agressivité, de la frustration, de l’anxiété, une humeur dépressive, des difficultés de concentration et/ou des fringales.

En cas d’effets indésirables persistants, consultez un professionnel de santé.

La décision est prise, vous souhaitez arrêter de fumer à l’aide de patchs nicotiniques.
Pour vous en procurer, deux solutions s’offrent à vous. Vous pouvez vous rendre directement en pharmacie, sans ordonnance. Votre pharmacien, formé pour vous accompagner, pourra vous conseiller sur le dosage adapté. En revanche, le traitement sera à vos frais et vous ne pourrez pas bénéficier d’un remboursement.

Les substituts nicotiniques peuvent également être remboursés à 65% par l’Assurance Maladie, les 35% restants pouvant être pris en charge par votre complémentaire santé, votre mutuelle, selon votre couverture.

Pour se faire, vous devrez consulter un des professionnels suivants : médecin, infirmier, sage-femme, chirurgien-dentiste ou encore masseur kinésithérapeute afin d’obtenir une ordonnance.

Si vous souhaitez rencontrer un tabacologue, vous pouvez vous rendre cette page Tabac Info Service.

Vous avez la motivation, nous avons les solutions !

OU

1.https://www.tabac-info-service.fr/questions-reponses/04_questions-mises-en-ligne/peut-on-fumer-avec-les-patchs
2. https://www.tabac-info-service.fr/questions-reponses/04_questions-mises-en-ligne/contre-indication-patch
3.https://www.tabac-info-service.fr/questions-reponses/04_questions-mises-en-ligne/dosage-patch33
4. https://www.tabac-info-service.fr/j-arrete-de-fumer/je-choisis-un-traitement-adapte
5. https://www.vidal.fr/actualites/22558-sevrage-tabagique-ne-pas-changer-de-marque-de-patch-nicotinique-chez-les-patients-equilibres.html
6. https://www.vidal.fr/maladies/recommandations/tabagisme-sevrage-1442.html#prise-en-charge
7. https://www.tabac-info-service.fr/questions-reponses/04_questions-mises-en-ligne/peut-on-fumer-avec-les-patchs
8. https://www.tabac-info-service.fr/questions-reponses/04_questions-mises-en-ligne/patch-et-grossesse10
9. https://www.tabac-info-service.fr/questions-reponses/04_questions-mises-en-ligne/contraception-et-patch
10. https://www.tabac-info-service.fr/questions-reponses/04_questions-mises-en-ligne/patch-ou-patch-grossesse
11. https://www.vidal.fr/medicaments/gammes/nicotine-eg-62017.html
12. https://www.bretagne.ars.sante.fr/media/42516/download
13. http://agence-prd.ansm.sante.fr/php/ecodex/rcp/R0292878.htm
14. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2014-11/outil_les_tns_en_pratique_2014-11-14_12-18-51_242.pdf
15. https://quebecsanstabac.ca/je-minforme/tabac-toutes-formes/composants-chimiques-tabac
16. https://www.tabac-info-service.fr/questions-reponses/04_questions-mises-en-ligne/composition-d-une-cigarette
17. https://cnct.fr/tabac-sante/tabac-des-risques-specifiques-sur-appareil-respiratoire/
18. https://www.ameli.fr/loire-atlantique/medecin/exercice-liberal/presciption-prise-charge/medicaments-et-dispositifs/prise-en-charge-sevrage-tabagique
19. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2014-11/outil_tests_fagerstrom.pdf
20. https://www.nicopatchlib.fr/gerer-les-symptomes-nos-conseils

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