Sevrage tabagique : méthode et conseils
Découvrez dans cette page
- Qu’est-ce que le sevrage tabagique ?
- Combien de temps dure le sevrage tabagique ?
- Quelles sont les différentes étapes du sevrage tabagique ?
- Quels sont les effets secondaires du sevrage du tabac ?
- Existe-t-il des méthodes ou des aides pour accompagner au sevrage tabagique ?
- Est-ce que certaines méthodes pour le sevrage tabagique sont remboursées par la sécurité sociale ?
Arrêter la cigarette est une décision importante, un changement de vie.
Mais à quoi s’attendre durant son sevrage tabagique ? Quels sont les effets secondaires possibles ? Peut-on se faire aider avec des méthodes remboursées ?
Qu’est-ce que le sevrage tabagique ?
Le sevrage tabagique consiste en l’arrêt de la consommation de produits contenant du tabac afin de mettre un terme à une dépendance induite. Si l’arrêt peut être spontané, le fumeur peut également se faire aider par des substituts nicotiniques ou des thérapies comportementales et cognitives.
La durée du processus de sevrage tabagique est variable. Elle va dépendre du fumeur, de sa consommation et de sa dépendance.
Pour connaître son niveau d’addiction au tabac, il est possible de faire le test de Fägerstrom sur notre site Nicopatchlib.
En moyenne, la dépendance physique disparaît entre 3 semaines et 3 mois après le début de l’arrêt. Ce délai correspond au temps nécessaire aux récepteurs nicotiniques pour revenir à un taux normal. Durant cette période, les symptômes du manque de nicotine peuvent survenir.
À noter en effet que la durée d’administration recommandée des substituts nicotiniques lors de la phase initiale de sevrage tabagique est de six semaines au minimum jusqu’à 6 mois maximum.
En revanche, les dépendances psychologiques et comportementales mettent plus de temps à disparaître. Plusieurs mois sont ainsi souvent nécessaires.
Un sevrage tabagique commence par une intention.
Vous pouvez à ce moment-là échanger avec un professionnel de santé sur vos motivations, vos freins et vos craintes, et lui poser vos questions…
En effet, un suivi régulier permet d’augmenter de 40% vos chances de succès par rapport à un traitement nicotinique sans accompagnement.
Avec toutes ces informations, il ne vous reste plus qu’à prendre votre décision et construire votre plan de sevrage.
Fixer une date et définir votre/vos méthode(s) d’arrêt.
Et… action ! Le jour J, il ne vous reste plus qu’à commencer votre sevrage tabagique.
La dernière étape sera bien sûr le maintien de cette abstinence.
Vous pouvez compter sur le ou les professionnels de santé qui vous accompagnent tout au long de ce challenge. Faux pas, rechute, tentation, effets secondaires….
N’hésitez pas à échanger avec lui.
Si jamais vous craquez pour une cigarette durant votre sevrage tabagique, il est important de ne pas le voir comme un échec. En effet, cela peut être dû à un sous-dosage en nicotine.
N’hésitez pas à en parler à votre professionnel de santé pour potentiellement adapter votre
dosage.
La nicotine est une substance addictive.
De ce fait lors d’un sevrage tabagique, le manque peut provoquer de nombreux symptômes : irritabilité, tristesse, changements d’humeurs, fatigue, obsession de la cigarette, troubles du sommeil, augmentation de l'appétit, parfois douleurs physiques…
Si vous ressentez ces symptômes, parlez-en à un professionnel de santé (médecin, addictologue, pharmacien…).
Ce dernier pourra adapter votre substitut nicotinique (dosage, forme pharmaceutique) et potentiellement vous conseiller des méthodes complémentaires.
Pour vous aider dans votre sevrage tabagique, vous pouvez compter sur différents outils.
Les méthodes reconnues sont les substituts nicotiniques tels que les patchs, les aides par voies orales et les thérapies comportementales et cognitives.
Vous pouvez compléter cet accompagnement avec d’autres techniques telles que la sophrologie, l’hypnose, le yoga, la phytothérapie ou encore l’aromathérapie.
Ces méthodes, qui doivent s’associer à une méthode reconnue, pourront ainsi vous aider à mieux gérer certains symptômes du manque.
À noter tout de même, que ces dernières doivent être mises en place dans le cadre d’un
accompagnement par un professionnel formé.
Les substituts nicotiniques ont une efficacité prouvée et sont remboursés à 65% par la Sécurité Sociale.
Les 35% restants pouvant être pris en charge par votre complémentaire santé, votre
mutuelle, selon votre couverture.
Pour être pris en charge, ces médicaments doivent vous être prescrits par un professionnel de santé.
Vous pouvez ainsi vous rapprocher d’un tabacologue, médecin généraliste, sage-femme, infirmier libéral, chirurgien-dentiste ou encore masseur kinésithérapeute.
Dans certaines régions pilotes, les pharmaciens peuvent directement vous prescrire les substituts nicotiniques afin qu’ils soient pris en charge.
Quant aux thérapies comportementales et cognitives, les professionnels pouvant proposer
cette méthode sont nombreux.
En effet, les psychologues, les psychiatres, les tabacologues, les médecins ou encore les infirmiers peuvent être formés à cette méthode. Ainsi, la prise en charge et donc le coût de votre thérapie dépendra du professionnel que vous consulterez.
Les sources :
https://www.ameli.fr/loire-atlantique/medecin/exercice-liberal/presciption-prisecharge/medicaments-et-dispositifs/prise-en-charge-sevrage-tabagique
https://www.has-sante.fr/jcms/pprd_2974738/fr/sevrage-tabagique-des-outils-pourreperer-et-accompagner-les-patients
https://www.tabac-info-service.fr/questions-reponses/04_questions-mises-en-ligne/dureesevrage-nicotine
https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/actu/actualites/actus-socioprofessionnelles/substituts-nicotiniques-la-prescription-du-pharmacien-au-banc-d-essai-en-2022.html
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2014-11/annexe_tableau_synthese_recommandations.pdf
HAS, Recommandation de Bonne Pratique – Arrêt de la consommation de tabac : du dépistage individuel au maintien de l’abstinence en premier recours
Quick Reference For Clinicians, 2008 update, Treating Tobacco and dependence – US department of Health and Human Services Public Health Service